Fleurs de Barricade : l’anarchie chantée en Italie par Lorenzo Valera samedi 5 septembre à 17 h au Cira

Curés, patrons, militaires, flics, chefs d’État : il n’existe aucune catégorie d’oppresseurs qui n’ait été attaquée, insultée, ridiculisée, menacée dans les chansons libertaires. Souvent vulgaire et irrévérencieux, toujours exagéré, rhétorique et fataliste, le chant a toujours accompagné les anarchistes dans leurs luttes quoti- diennes contre l’exploitation, les inégalités, la pauvreté, la répression mais aussi l’allié contre les grands ennemis de toujours : « l’État, l’Église, la bourgeoisie cupide », cette triade arrogante qui depuis toujours opprime l’humanité.

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Terracanto

On raconte que le Terracanto vit dans les marais, dans les champs cultivés, les terres reculées,
où les hommes et les femmes ont semé leur sueur ; dans les pâturages où ils ont conduit leurs troupeaux, sur les barricades où ils ont défendu leur liberté.
Le Terracanto colporte leurs chants, leurs plaintes et leurs espoirs.
Il se gorge de racines, celle d’un monde oublié qui frémit dans nos veines.
Il raconte l’exile et les saisons, le vent léger, le crépitement des feux, le chuchotement des fleuves,
la terre épaisse.
Les voix de Terracanto sont celles qui ont toujours refusé de se taire