Notre prochaine causerie aura bien lieu ce samedi 3 octobre à 17 h, mais seulement avec Marc (qui nous présentera un film sur Abel Paz), Fernando et María étant bloqués en Espagne à cause du Covid 19. Pour des raisons sanitaires, le nombre de personnes sera limité à 30 et il faudra respecter les procédures habituelles. (enregistrement de la causerie ici)
Diego Camacho (1921-2009), plus connu sous le nom d’Abel Paz, a rejoint les rangs de la Confédération nationale du travail (CNT) dès 1935 à Barcelone. Un an plus tard, il participe à la Révolution. Trop jeune pour partir sur le front d’Aragon, il crée avec des amis un petit journal Le Quichotte très critique par rapport au réformisme des dirigeants de la CNT. En 1939, il doit s’exiler en France. Il passe par les camps de concentration français, rentre en Espagne, se fait arrêter, reste neuf ans en prison. En 1953, il revient se réfugier en France. Il travaille dans l’imprimerie, participe aux événements de Mai 1968 puis s’inscrit à l’université de Vincennes. Il publie en 1972 la première biographie de Buenaventura Durruti. En 1977, il retourne à Barcelone où il écrit plusieurs livres. Ses archives se trouvent au Centre Ascaso-Durruti de Montpellier.
Abel Paz est l’auteur de quatre livres de mémoires qui s’arrêtent en 1954. Les éditions Rue des Cascades, animées par Marc Tomsin, publient le premier volume intitulé Scorpions et figues de Barbarie. De leur côté, María Antonia Ferrer et Fernando Casal sont les auteur·e·s d’une biographie (en langue espagnole) d’Abel Paz ayant pour titre Geografía de Abel Paz.
Scorpions et figues de Barbarie : mémoires, 1921-1936 par Abel Paz ; préface de Raoul Vaneigem. Rue des Cascades, 2020. 299 pages. 12 euros.
Geografía de Abel Paz : memorias, materiales y cabos sueltos de una «memoria» marginada par María Antonia Ferrer et Fernando Casal. Madrid : Ediciones Libertarias, 2019. 528 pages. (Rústica). 24,50 euros.
Ces deux livres seront en vente au CIRA le jour de la causerie.