Bibliographie anarchiste 2020

Le CIRA de Marseille vous propose la 31e édition de sa bibliographie anarchiste annuelle. Elle recense presque tous les ouvrages de langue française ayant un rapport avec l’anarchisme, publiés ou non par des éditeurs anarchistes, favorables ou non à nos idées, parus en 2020. Si vous constatez des oublis, vous pouvez nous les signaler, nous les mentionnerons l’an prochain.


Bibliographie anarchiste 2021

Le CIRA de Marseille vous propose la 32e édition de sa bibliographie anarchiste annuelle.Elle recense presque tous les ouvrages de langue française ayant un rapport avec l’anarchisme, publiés ou non par des éditeurs anarchistes, favorables ou non à nos idées, parus en 2021. Si vous constatez des oublis, vous pouvez nous les signaler, nous les mentionnerons l’an prochain.

Bibliographie anarchiste 2022

Le CIRA de Marseille vous propose la 33e édition de sa bibliographie anarchiste annuelle. Elle recense presque tous les ouvrages de langue française ayant un rapport avec l’anarchisme, publiés ou non par des éditeurs anarchistes, favorables ou non à nos idées, parus en 2022. Si vous constatez des oublis, vous pouvez nous les signaler, nous les mentionnerons l’an prochain.

En 2022, les parutions ont été moins nombreuses qu’en 2021 : 423 livres ont été recensés (319 essais et documents et 104 fictions) au lieu de 451 l’année dernière. 2021 était l’anniversaire de la Commune de Paris et une quarantaine d’ouvrages lui ont alors été consacrés.

L’édition anarchiste s’intéresse à l’actualité et à une grande variété de sujets : les animaux (5 titres), l’anthropologie, l’antifascisme, l’autogestion, la colonisation, les conditions de travail (6 titres), la consommation, l’écologie et la lutte contre les technologies (24 titres), l’économie, l’édition, l’éducation et la pédagogie (9 titres), le féminisme et la condition des femmes (13 titres), la franc-maçonnerie, le langage, les mouvements sociaux (9 titres dont 2 sur les luttes contre la vaccination obligatoire), la philosophie (8 titres), la police et la prison (7 titres), la politique, le racisme, les religions (5 titres), la révolution, la santé, la sexualité, le sport, le tourisme, le vol et le sabotage, l’utopie, la ville, la violence, la non-violence et le pacifisme, les ZAD… Deux ouvrages généraux sur l’anarchisme sont parus (Sylvain Boulouque, George Woodcock).

L’histoire est un domaine qui intéresse particulièrement les éditeurs. En France, c’est à nouveau la Commune de Paris et la Guerre de 1870 qui sont abordées (12 titres) mais aussi les Révolutions de 1789, de 1830 et de 1968. Sont évoquées aussi Marseille et la Bretagne. Des biographies nous font connaître des anarchistes méconnus (Arsène Crié, Flanchec, Marius Tournade et Raoul Saccorotti). Des livres abordent la situation d’hier et d’aujourd’hui en Algérie et en Kabylie, en Amérique latine, en Argentine, au Brésil, en Chine, aux États-Unis, en Espagne (de 1936 à l’après franquisme, 17 titres), en Italie, au Japon (6 titres), en Russie, en Suisse, en Syrie et en Ukraine. Les peuples sans États (Juifs, Roms) ainsi que les pirates ne sont pas oubliés. Brasero, une revue annuelle consacrée à l’histoire a sorti son deuxième numéro.

Les auteurs classiques de l’anarchisme sont présents avec leurs œuvres ou des études : Michel Bakounine, Anselme Bellegarrigue, Murray Bookchin, Edward Carpenter, Charles Fourier, Jacques Ellul, Agustín García Calvo, Louis Dorlet, Georges Fontenis, Emma Goldman, Manuel González Prada, David Graeber, James Guillaume, Étienne de La Boétie, Bernard Lazare, Julien Le Pen, Pierre Kropotkine, Louise Michel, Madeleine Pelletier, Émile Pouget, Pierre-Joseph Proudhon, Maurice Rajsfus, Élisée Reclus (5 titres), Séverine, Henry David Thoreau et Simone Weil (7 titres).

Du côté des penseurs contemporains, sont présents : François Bégaudeau, Miguel Benasayag, Nicolas Bonanni, Alfredo Bonanno, Juan Branco, Noam Chomsky, Renaud Garcia, Louis Janover, Philippe Pelletier, Jacques Rancière, Éric Sadin, ainsi que la revue Réfractions.

Plusieurs livres sont consacrés à des artistes : Enrico Baj, Henri Cartier-Bresson, Henri Gustave Jossot, Jean-Jacques Lebel (à l’occasion de l’exposition Amitiés, créativité collective qu’il a mis en scène), la surréaliste Toyen, Félix Vallotton, Kees Van Dongen. Des mouvements peu connus comme les Arts incohérents et le groupe des Indélicats sont évoqués. La musique est présente avec la chanteuse bretonne Annkrist, Georges Brassens et Léo Ferré ainsi que le cinéma avec Jean-Louis Comolli.

La littérature libertaire contemporaine est représentée par Julien Blaine, Marie-Claire Calmus, Joël Cornuault, Jomy Cuadrado, Yves Frémion, Thierry Maricourt, Jean-Bernard Pouy, Daniel Prévost, Serge Quadruppani, Pinar Selek et Paco Ignacio Taibo II. 18 bandes dessinées, la plupart historiques, mettent en scène des anarchistes. Des auteur·e·s anarchistes (Laurence Biberfeld, Laurence de Cock, Philippe Godard, Cathy Ytak…) écrivent pour la jeunesse (19 titres). Pour les classiques, on note des études et les rééditions d’œuvres de Albert Camus (8 titres), Stig Dagerman, Françoise d’Eaubonne (autrice d’une trilogie de science-fiction), Ursula K. Le Guin (4 titres), Régis Messac, Octave Mirbeau (5 titres), Bernard Noël (1930-2021), Henry Poulaille, Armand Robin, Goliarda Sapienza, Luis Sepúlveda, Léon Tolstoï, Jules Vallès et Teresa Wilms Montt.

Chez les éditeurs anarchistes, ce sont Libertalia, Libre et L’échappée qui produisent le plus (16 titres pour le premier, 15 titres pour les deux autres). Viennent ensuite : les Éditions Libertaires (11 titres), Divergences (10 titres), l’Atelier de création libertaire (9 titres), Nada (7 titres), La Lenteur, Les éditions du Monde libertaire et Niet ! (5 titres chacun), Chant d’orties, Ici-bas, Le Monde à l’envers et Plein chant (4 titres chacun). Acratie, L’Atinoir, Le Coquelicot, Les Étaques, L’Impatience, L’Insomniaque, La Magicieuse, Paraules, La Pigne, Ressouvenances et Un jour-une nuit ont eux aussi publié de nouveaux titres.

Une sélection de titres de brochures est proposée. On en trouvera un plus grand choix sur le site : http://infokiosques.net

Sous le titre « D’autres lectures », une sélection de livres présente plusieurs courants : écologisme radical, féminisme radical, littérature prolétarienne, luxemburgisme, marxisme non stalinien, situationnisme, socialismes du XIXe siècle, surréalisme…

Pour se faire une idée plus précise de ces livres, on pourra trouver des recensions en particulier dans les revues Chroniques Noir et rouge et Réfractions, sur le site Internet À contretemps, dans les livres d’André Bernard parus à l’Atelier de création libertaire, dans le journal Le Monde libertaire ainsi que dans La Feuille d’infos du CIRA.

Tous les ouvrages consacrés à l’anarchisme ont été demandés auprès des services de presse des éditeurs. Plus de la moitié des demandes ont été satisfaites et ces livres ont rejoint notre bibliothèque de prêt. Ils sont signalés par la mention CIRA. Merci donc à tous les donateurs.

Le CIRA de Marseille, juin 2023

Vanina, Les LEURRES POSTMODERNES contre la RÉALITÉ SOCIALE des FEMMES à la librairie Quilombo le 06 février 2024 à 20h – Paris XI

Vanina - Les-leurres-postmodernes contre la réalité sociale des Femmes

Les femmes représentent de nos jours, à l’échelle de la planète, la majorité des classes sociales les plus démunies. Elles demeurent sous la menace de violences liées à la domination masculine. Les droits qu’elles ont arrachés, comme l’accès àl’IVG, sont fragiles. Et voilà que la «théorie queer »veut les réduire à une apparence de la féminité, la pratique de la GPA à un ventre à louer…

Dans les années 1970 en France, le MLF a attaqué avec force le rôle social imposé aux femmes par le patriarcat et le capitalisme sur la base de leur sexe biologique. Mais ce rôle, rebaptisé «genre », est devenu depuis une «identité »reposant sur le seul «ressenti » des personnes : il suffirait de se déclarer femme pour en être une.

Un peu partout dans le monde, des féministes s’insurgent contre pareille définition d’une femme parce qu’elle fait perdre de vue l’origine de son oppression – ses organes sexuels, avec leurs capacités procréatives – et le vécu des femmes en général, à savoir une double journée de travail pour assurer la reproduction sociale et une large part de la production économique. Elle progresse néanmoins partout, soutenue par des courants féministes «intersectionnels», et propagée à la fois par des élites politiques et intellectuelles et par divers milieux militants. Quiconque se risque à la contester peut être insulté ou menacé par des «transactivistes», ou poursuivi pour «transphobie»devant les tribunaux.

Il est pourtant urgent de dépasser les thèses sur le genre issues du post-modernisme – ce courant de pensée qui a contribué à forger avec le «néo-libéralisme », dans les années 1980, une idéologie valorisant les «classes moyennes» et leur style de vie afin de conforter l’ordre établi.

Ce livre a donc pour objet – par la critique de la «théorie queer» et des analyses intersectionnelles qu’il propose – de resituer la lutte féministe dans une perspective clairement antipatriarcale et anticapitaliste.

À propos de ce livre, lire Embrouilles dans le genre sur  : https://acontretemps.org/