La présence d’Albert Camus reste magnétique, singulière, elle continue à attirer toute une nouvelle génération de lecteurs, de curieux, d’inquiets qui craignent, par exemple, un possible retour de La peste, dont notre époque en pandémie serait le signe annonciateur. Mais Camus n’attire pas seulement les regards par son côté tragique ou par son questionnement de l’absurde. Il aimante aussi l’attention par sa dimension solaire, par sa quête de l’émerveillé, par son goût de la vie qui défie tout renoncement ou accablement.
Exposer Camus, le donner à voir et à comprendre à un large public, c’est tracer un chemin et définir un parcours où il est possible de le reconnaître, de le retrouver, d’entrer dans son monde, de partager sa sensibilité, ses façons de penser, ses amitiés comme ses refus. Ce qui le fait vibrer, de joie ou de colère, ce qui l’accable comme ce qui lui permet, en dépit de tout, d’être dans le bond, comme dirait son ami René Char.
La pensée de midi est un des prismes, révélateur, pour découvrir et comprendre la vie et la pensée de Camus, en homme du Sud qu’il n’a jamais cessé d’être. Un prisme à plusieurs facettes, dont chacune mérite d’être explorée et exposée pour tenter d’entrer dans l’univers de Camus, pour avoir le désir d’aller plus loin, d’avancer dans le parcours de cette exposition.
Exposer c’est d’abord raconter dans un espace, entraîner le visiteur dans un récit et un cheminement, lui donner le goût d’avancer, d’être attiré, d’aller plus loin et si possible de repartir, lesté de quelques fragments de sens, les yeux éblouis par ce qui a été donné à voir.
Entrée libre et gratuite
Information : 04 97 13 48 00 et sur le site www.bmvr.nice.fr