Cette exposition présente une cinquantaine de dessins concentrationnaires réalisés par une quinzaine d’artistes, appelés Étrangers Indésirables – dont de très nombreux anarchistes, espagnols, italiens, bulgares, allemands, russes, juifs etc… – pendant leur internement dans le camp de concentration du Vernet d’Ariège de 1939 à 1944. Elle sera jalonnée des biographies des artistes & de documents d’archives.
Un panneau de l’exposition montrera les liens qui ont existé entre Auzat & le camp de concentration du Vernet d’Ariège en 1939.
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Le Camp de concentration du Vernet a été ouvert en 1939 par la République française, initialement pour parquer les républicains espagnols en fuite à la suite de leur défaite au cours de la guerre civile. Il a été fermé en 1944.
Le camp du Vernet sert à concentrer les 12 000 combattants espagnols et d’autres étrangers de la Division Durruti dès 1939, après la défaite de la République espagnole. Puis, à la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, les étrangers dits « indésirables », dont des membres du Parti communiste d’Allemagne (KPD) et du Parti communiste autrichien (KPÖ), des anarchistes et des intellectuels antifascistes.
Les membres des Brigades internationales sont internés au Vernet dans des conditions terribles décrites par l’écrivain Arthur Koestler, lui-même interné au Vernet d’octobre 1939 à janvier 1940 (La Lie de la terre).
Un camp de concentration pour les juifs
À partir de 1942, il sert aussi de camp de transit pour les juifs arrêtés dans la région par l’administration de Vichy dans un premier temps puis, par les Allemands à compter de novembre 1942, après qu’ils ont franchi la ligne de démarcation. En juin 1944, les derniers internés sont évacués et déportés au camp d’extermination de Dachau.
Au total environ 40 000 personnes de 54 nationalités ont été internées dans cecamp, principalement des hommes, mais aussi des femmes et des enfants.
Ni oubli, ni pardon.