« De l’Espagne à Mauthausen ». Correspondance de Marcelino Sanz, d’Alcorisa
Après une première diffusion pour les 80 ans de la retirada, l’association de Mallefougasse « Au pied du mur » propose à nouveau pour les 85 ans, les 72 lettres entre Marcelino et sa famille, tous réfugiés en France.
Les premières lettres d’Argelès sont rassurantes, Marcelino ne veut pas inquiéter sa famille. Cette correspondance va durer jusqu’en juillet 2025.
Première lettre de Marcelino Sanz :« Mismo en el caso que Franco nos impidiere regresar a nuestra nación, hay varios paises que desean acogernos. Si acaso llegamos a ese extremo, nosotros elegiremos América 1».
Marcelino Sanz le 13 mars 1939, depuis le camp de concentration d’Argelès sur mer
http://gimenologues.org/spip.php?article1090
1- Et même si Franco nous empêchait de revenir dans notre pays, il y en a plusieurs autres qui souhaitent nous accueillir. Si nous arrivons à cette situation extrême, nous choisirons l’Amérique.
Émilienne Morin. L’amour et la lutte d’un anarchiste
Le Monde Libertaire de février et mars 2024 a eu la bonne idée de publier un entretien avec Emilienne Morin réalisé le 12 février 1977 par Pedro Costa Muste et Luis Artime (photographe), envoyés spéciaux de la revue espagnole Interviú. La traduction et les notes sont de Daniel Pinos.
« Nous avons voyagé jusqu’à la partie la plus occidentale de la France, son Finistère, pour nous entretenir avec une vieille dame extrêmement intelligente et vive. Nous avions deux motifs pour cela : elle fut la compagne du légendaire militant anarcho-syndicaliste Durruti, et elle n’avait jamais été interviewée par la presse espagnole. Nous avons parlé de tout longuement, jusqu’à l’obscure et énigmatique mort du leonés [habitant de la région du Léon] : Nous n’avons jamais cru qu’il était mort accidentellement, ont déclaré la compagne et la fille de Durruti ».
http://gimenologues.org/spip.php?article1091
Cuartel de la Guardia Nacional Republicana
L’autre balle qui faillit tuer Buenaventura Durruti et Cipriano Mera le 19 novembre sur le front de Madrid
« C’est au nord de Madrid au plus près de la Colonia Metropolitana et sur les hauteurs de la colline du Cerro del Pimiento que Buenaventura Durruti et Cipriano Mera sont visés par un tir d’origine inconnue, ce 19 novembre 1936. Ils se trouvaient depuis 6h du matin dans la tour de la Caserne de la GNR ex-Guardia civil pour superviser une opération en cours, dont l’objectif était de reconquérir l’hôpital Clínico. L’édifice situé dans la Cité Universitaire était aux mains de l’ennemi depuis le 17 novembre ».
Juan Heredia
http://gimenologues.org/spip.php?article1093
Les giménologues, premier avril 2024