Antoine Sanchez 1954-2024

JJG

Tonio, notre ami Tonio

Je te revois, avec tes cheveux que tu as toujours eu longs, en train d’intervenir chez Daniel et Carmen dans leur maison jouxtant l’avenue de Lodève alors que nous préparions Les Journées Libertaires qui se tinrent salle Rabelais et à la fac d’architecture pendant 4 jours fin avril 1995 et rencontrèrent un vif succès.

Succès qui incita Diego Camacho, de son nom de plume Abel Paz, membre à 15 ans des Jeunesses Libertaires à Barcelone dans l’Espagne révolutionnaire de juillet 1936, devenu notamment l’auteur d’une biographie de référence sur Buenaventura Durruti, l’une des grandes figures de l’anarchisme espagnol, à nous contacter, sachant qu’il connaissait déjà un certain nombre d’entre nous à la suite des ses fréquents séjours précédents à Montpellier, et à nous proposer de nous faire don de ses archives et de sa bibliothèque forte de près de 6 000 ouvrages portant sur la Révolution Espagnole et ses différentes réalisations dans tous les domaines entre 1936 et 1939, mais aussi les mouvements révolutionnaires à travers le monde des années 1960-1970.

Tonio et son aimée, Laurence, ont fait partie de la douzaine de personnes, dont certaines présentes ici aujourd’hui, qui se sont lancées dans cette aventure. Après être partis en convoi à Barcelone pour procéder au déménagement, nous avons donc créé le Centre Ascaso Durruti dans des locaux d’abord dans le quartier Figuerolles en 1997 avant d’emménager il y a une bonne vingtaine d’années maintenant au 6 rue Henri René derrière la gare.

Tonio s’est vite révélé indispensable pour assurer la bonne marche du CAD. D’humeur toujours égale, à l’écoute, il a très vite pris en charge la tâche ingrate mais oh combien nécessaire de trésorier qu’il a assumé sans faillir jusqu’au bout, nous représentant lors des AG de co-propriété, mais surtout a contribué à faire vivre et animer le CAD : tenue de conférences et de débats, projections vidéos, mise à disposition du fonds qui a permis par exemple à l’historien espagnol Agustin Guillamon de publier en 2016 la correspondance entre Diego et Juan Garcia Oliver, l’une des grandes figures de l’anarcho-syndicalisme espagnol des années 20 et 30, un temps Ministre de la Justice.

Il a également représenté lors de rencontres internationales à travers l’Europe le CAD en tant que membre de la Fédération Internationale des Centres d’Etudes et de Documentation Libertaires, la FICEDL.

Tonio a toujours été là, contre vents et marées, et a permis d’assurer la pérennité de ce lieu qui a vu l’arrivée de nouveaux membres qui ont contribué au rajeunissement par rapport à l’équipe fondatrice et ont su trouver pleinement leur place pour faire en sorte que ce lieu continue à exister dans la lignée des athénées libertaires espagnols, à savoir un lieu de culture, d’éducation, d’échanges qui contribue au développement d’un esprit critique, source d’autonomie bien nécessaire par les temps qui courent !

Oui, Tonio, tu peux être fier de ta vie, ce n’est qu’un Au Revoir

Adelante !

Jean-Jacques

Les rencontres du MAQUIS POUR L’ÉMANCIPATION du 10 au 15 août 2024

Petite fédération rurale, La Commune du Ma­quis est établie sur le Hameau de Bois­Bas, à 12 km. du village de Minerve (34210), en pleine campagne. Le Maquis étend ses presque 270 hectares entre la rivière Cesse et les contreforts de la Montagne Noire, à quelque 45 km. de Narbonne, 60 de Béziers, ainsi que de Carcas­sonne et Mazamet.

Propriété collective d’un groupement de plus de 80 personnes physiques et morales, ce lieu a été acquis pour, entre autres choses, y voir éclore des mises en pratique du dépassement de la propriété privée et la réalisation du gou­vernement de soi par soi même, de par l’usage de l’auto­-organisation collective.

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• Les gares SNCF les plus proches sont Nar­bonne et Lézignan Corbières.
• Le camping est spacieux et ombragé.
•Il y a un petit nombre de chambres et gîtes.
• Bar et restauration sur place.
Le camping, et la restauration sont à prix libre pour les personnes venant, du 10 au15 août, as­sister aux Rencontres.
Réservations (chambres et gîtes) :

Le RÉSEAU PONZÁN film de Ismael Gutiérrez

Espagne – 2022 – 61 –
Version espagnole sous-titrée en français

« Pendant la guerre “civile” espagnole et la Seconde Guerre mondiale, environ 3 000 personnes ont réussi à échapper aux persécutions fascistes en Espagne et nazies en France grâce à un réseau complexe qui leur a permis de fuir en toute sécurité. Ce réseau, c’est “Le réseau Ponzán”, formé par un anarchiste espagnol exceptionnel mais encore inconnu dans son pays d’origine, Francisco Ponzán et une trentaine de compagnons libertaires (guides de montagne, faussaires et gardiens de refuges…) Ils sont parvenus à effectuer un travail d’expert en matière de sauvetage humanitaire des deux côtés de la frontière. Les autorités françaises, belges, anglaises et américaines n’ont pas hésité à les décorer, soulignant la bravoure, l’intelligence, et l’efficacité dans l’organisation de leurs sauvetages à pied à travers les Pyrénées ou par mer jusqu’au Portugal ou à Gibraltar. En revanche, dans son pays d’origine, la reconnaissance tarde à venir pour cet instituteur de Huesca et pour ses compagnons. »

   – « Le réseau Ponzán« 

BARCELONE 1936, les OLYMPIADES OUBLIÉES film d’Ariel Camacho, Laurent Guyot et Phil Casoar

Après trois années de campagne d’appel à boycotter les Jeux Olympiques de Berlin de 1936 pour protester contre les lois racistes de l’Allemagne nazie et sa politique d’exclusion des sportifs juifs, des « contre-Jeux », les Olympiades populaires, sont organisés à Barcelone à partir du 20 juillet 1936.
Les Jeux de Berlin sont lourdement instrumentalisés par le régime nazi avec la complicité active des hiérarques du CIO, dont l’inévitable baron de Coubertin. Dès cette époque et encore aujourd’hui, les JO ont été un enjeux politique majeur. En 1936, pour contrer la propagande nazie, le « Frente popular » espagnol décide d’organiser une contre-olympiade à Barcelone – qui a eu la malchance de tomber le jour même l’offensive franquiste.